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Il y a des Dieux, même dans la cuisine politique [MET·POL]

28 April 2015
catégorisé sous: ressources contributions

Nous publions une autre doléance rédigée collectivement par des membres du GECo (Isabelle Stengers, Didier Debaise, Aline Wiame et Nicolas Prignot) dans le cadre de la semaine d'écriture diplomatique (École des Mines, Paris, juillet 2014). Elle s'intitule Il y a des Dieux, même dans la cuisine politique et porte sur le croisement [MET·POL]* :

L’insistance sur la « ruse » politique est un produit de l’approche par bifurcation. Il y a lieu peut-être d’insister sur le caractère cosmopolitiquement crucial du croisement [MET·POL] qui risque de passer inaperçu.

Enjeux : dans sa présentation du croisement [MET·POL], Latour écrit « Il n’y a aucun espoir d’agréger des multitudes à identité fixée une fois pour toutes; inversement, le Cercle politique fait exister les rituels capables d’assurer aux êtres de [MET] une existence publique et pas individuelle. » En effet si les identités sont fixées nous sommes dans la gouvernance, seule alternative possible à la guerre, et chacun est censé s’incliner (obéissance), accepter une limite à son intérêt fixe imposée par les intérêts des autres. Agencement mécanique de contrecarrement. La cuisine politique ce n’est pas seulement la ruse, mais la chimie des intérêts, leur possibilité de métamorphose, et cela peut être redoutable. [DC] a pris un regain d’autorité avec Hitler – la raison égoïste (moi et mes intérêts) comme barrage à l’ensorcellement collectif. Mais qu’en est-il de l’existence publique qu’il faudrait assurer aux êtres de [MET] ? Pourquoi les rites civiques (Fête de la déesse Raison) sont-ils si rébarbatifs ? N’est-ce pas parce qu’ils supposent que soient convoqués des êtres « bons », amis de la cité, non des être redoutables ? Les rites civiques d’Athènes, convoquant la tragédie des destinées fixées, donnant au chœur la voix du « nous » qui annonce ce qui est susceptible de détruire la cité, est un exemple intéressant, mais à portée seulement négative – il s’agit de donner aux divinités une existence publique pour les révoquer. [...]

Pour accéder à la contribution complète, merci de consulter le lien suivant, dans la version française de la plateforme.

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